Le hatha-yoga a édifié une technique complète et précise de la respiration, nommée prânâyâma. Les sages disent volontiers que c’est la partie la plus importante du yoga comme de l’être humain et que, cachés au cœur de la respiration, se trouvent les grands secrets de la vie et du destin individuel.
Que propose la science du souffle (prânâyâma) ?
D’abord d’installer une bonne respiration physiologique, d’être capable de gérer différents rythmes à l’inspiration et à l’expiration, d’acquérir la capacité de faire des rétentions de souffle à poumons pleins ou à poumons vides, de « nettoyer » la structure énergétique, enfin l’entraînement à des souffles spécifiques qui ont pour finalité soit de potentialiser l’énergie, soit d’installer le souffle subtil sans air, soit d’arrêter les fluctuations mentales.
Installer une bonne respiration physiologique
La respiration se divise en trois niveaux, celui du ventre, celui de la poitrine, celui des clavicules. La respiration complète est celle qui inclut chronologiquement ces trois niveaux. L’inspiration va de bas en haut et l’expiration de haut en bas. Ainsi pour inspirer, on gonfle d’abord le ventre, puis la poitrine pour finir par les clavicules. L’expiration suit le sens inverse, on laisse tomber les clavicules, puis on vide la poitrine pour enfin rétracter le ventre, ce qui termine l’expiration.
Gérer différents rythmes respiratoires à l’inspiration et à l’expiration
Selon le yoga, la phase expiratoire est plus puissante et plus stable que la phase inspiratoire (ce qu’on vérifie facilement, lorsqu’on fait un effort par exemple). On applique : soit une inspiration et une expiration de même durée, soit ce qui est mieux une expiration deux fois plus longue que l’inspiration ; si on inspire par exemple en 4 secondes on expirera en 8 secondes.
Acquérir la capacité de faire des rétentions du souffle
Il y a deux façons de retenir son souffle (apnée), soit après une inspiration, on parle alors d’une rétention à poumons pleins, soit après une expiration, on parle d’une rétention à poumons vides. Les buts des rétentions de souffle sont de « bouger » l’énergie dans la structure énergétique.
Nettoyer la structure énergétique
Le « nettoyage » est la première fonction du prânâyâma. C’est grâce à cette qualité qu’il a une action forte et durable sur la santé, sur la jeunesse, sur la longévité et sur la stabilité mentale.
Thaïlande – 2016